Edmond de Boisboissel
député des Côtes du Nord (2ème circonscription de Guingamp),
conseiller général des Côtes du Nord (canton de Saint-Nicolas du Pelem),
commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire le Grand
Edmond de Boisboissel et la députation
Edmond de Boisboissel, fils de Anne-Marie Hyacinthe de Boisboissel, succéda à ce dernier au poste de député : auparavant conseiller général du canton de Saint Nicolas du Pélem et maire de Saint Nicolas du Pélem, Edmond fut élu député des Côtes du Nord le 22 septembre 1889 jusqu'en 1893 (2ème circonscription de Guingamp). Il ne se représenta pas en 1893. Catholique, patriote, conservateur, protectionniste, hostile au libre-échange, il était profondément attaché à la Bretagne et fut favorable à l'installation des lignes de chemin de fer dans cette région, dont le chemin de fer qui passait à Saint Nicolas du Pélem et rejoignait Guingamp.
Charles-Edmond-Marie-Hyacinthe
de Boisboissel, prénommé Edmond
Biographie
La biographie ci-dessous est tirée de la publication du "Parlement français", fascicule dédié au comte de Boisboissel et réalisée par monsieur Charles Mallet en 1889:
" Né à Chinon (Indre-et-Loire), le 28 septembre 1849. Son père, le comte
Anne-Marie-Hyacinthe de Boisboissel, ancien magistrat, fut élu en 1871, par les
Côtes-du-Nord, député à l'Assemblée nationale. Par son grand-père,
Jean-Hyacinthe de Boisboissel, ancien volontaire de l'armée de Condé, qui
épousa Marie-Julie-Anne de Saisy de Kérampuil, il est petit-cousin de M. le
sénateur de Saisy.
Il a eu un grand-oncle, le chevalier Jean-Marie-Michel-Isaac de Boisboissel,
officier de la marine royale, qui trouva la mort à Quiberon, à la prise du fort
de Penthièvre par les républicains.
La famille de Boisboissel, d'après les cartulaires et les armoriaux les
plus anciens, était déjà connue, au XIè siècle, sous le nom de LE
PREVOST (Præpositus), nom tiré de l'exercice d'une charge féodale héréditaire :
Prévôté, ou Avouerie dans d'autres provinces, qui consiste principalement dans
la protection et la défense des biens des Églises et des Monastères, et que ces
établissements religieux concédaient aux seigneurs puissants en crédit et en
vasselage. Le premier connu de cette famille, Orhant, Prévot de l'Eglise Saint Georges
de Rennes, figure, avec son fils Gautier, dans une charte s'appliquant au don
qu'ils firent à cette Eglise, vers l'an 1035, des trois quarts de la dime de
Paimpont, fief seigneurial sous la suzeraineté des Comtes souverains de
Bretagne, Alain et Eudon.
C'est à l'époque des grandes guerres de Penthièvre-Montfort, c'est-à-dire
au commencement du XIVè siècle, que les Le Prevost apparaissent pour
la première fois, dans l'histoire, comme sires de BOISBOISSEL, terre située à
un demi-quart de lieue de Saint-Brieuc, et qui fut jadis la demeure du comte
Rigual ou Rivalon, un des souverains de la Bretagne. A partir de l'an 1312, ils
sont plus généralement connus sous le nom de ce fief, et leur filiation
s'établit sans lacune, de cette époque à nos jours.
Les Boisboissel ont été justifiés d'ancienne extraction et chevalerie par
la Chambre établie, le 6 août 1669, pour la réformation de la noblesse de
Bretagne, qui rendit son arrêt le lendemain, 7 août, sur les titres produits,
comme tutrice de ses enfants mineurs, par la veuve de Gilles de Boisboissel,
écuyer, seigneur du Fossé-Raffray et de La Mariée Ils ont fait leurs grandes
preuves chapitrales au Cabinet des Ordres du Roi, en 1785, par
Toussaint-Joseph-Pierre de Boisboissel, reçu, en 1779, chanoine-comte de Lyon,
du Chapitre noble de Saint-Jean, et mort en 1819. Le premier qui fut titré
Comte est Anne-Marie-Gabriel de Boisboissel, né le 29 juillet 1732.
Ils sont alliés aux plus vieilles familles de Bretagne, et les pages de
leur histoire sont bien marquées dans celle de cette antique province; un
chevalier de leur maison, Pierre de Boisboissel, de la compagnie du vicomte
Jean de Rohan, périt à la bataille d'Auray, le 27 septembre 1364, combattant
sous Bertrand du Guesclin.
Les Boisboissel portent : D'hermine, au chef de gueules chargé de trois
macles d'or, et ont pour devise: HEC SOLI GESTANT INSIGNIA FORTES.
M. Edmond de Boisboissel, député des Côtes-du-Nord, a fait ses études au
Collège des Pères Jésuites de Vannes. Le 10 juillet 1869, il s'engageait au 1
régiment des Chasseurs d'Afrique, et fit la campagne de Kabylie comme
brigadier. Sous-officier au moment de la guerre de 1870-71, il vint en France
avec les corps d'Algérie qui furent versés dans l'armée de l'Est, et il prit
part aux combats de Pont-à-Mousson, de Ladonchamps, de Servigny, qui précédèrent
les grandes batailles que nous eûmes à livrer sur Metz.
Il prit part également à ces sanglantes journées; il se battit à Saint-Privat,
et, le 16 août, il était blessé à Gravelotte. Fait prisonnier de guerre, après
la capitulation de Metz, il fut interné par les Allemands dans la forteresse de
Wesel, jusqu'au 12 mai 1871; puis il retourna tenir garnison en Algérie.
A
partir de 1872, époque à laquelle il quitta l'armée, M. Edmond de
Boisboissel, encore très jeune, chercha dans de longs voyages le
développement
que pouvait apporter à son esprit l'étude des moeurs, des conditions
d'organisation sociale et d'existence économique, des lois de la vie
politique
de divers peuples étrangers. Il connaissait déjà à fond la province
d'Alger et une partie de celle d'Oran.
Il visita la Perse, Alep, Mossoul, Bagdad, Bassora, etc. Plus tard, il
parcourut la Belgique, la Hollande, l'Allemagne. Puis, en
1878, 1879, 1880, 1881, ce fut l'Espagne qu'il alla étudier. Dans les
années 1885 et 1887, il se rendit en Italie; et, en 1887 encore,
ainsi qu'en 1888 et en 1889, il vit la Grèce et la Syrie, avec la
Palestine et
l'Egypte.
Il se maria dans l'intervalle de ces voyages, à la fin de 1873, avec Mlle
Louise Hamon, fille de M. Amédée Hamon, en son vivant Conseiller général de la
Sarthe, Chevalier de la Légion d'honneur, et de Pauline de la Porte De ce
mariage il eût deux enfants, dont en son vivant l'aînée, Simone, est la
filleule du Comte de Chambord et de Madame la Comtesse. Par une lettre que
conserve M. Edmond de Boisboissel, le Comte et la Comtesse de Chambord
désignent le grand-père de l'enfant, comte Anne-Marie-Hyacinthe de Boisboissel,
et sa bisaïeule, Mme Hamon, née Cacaut de la Cotterie, pour les représenter au
baptême, qui eut lieu le 20 août 1875.
M. le comte de Boisboissel, Député à l'Assemblée nationale et royaliste
ardent, était en haute estime auprès du descendant des Bourbons, qui voulut
ainsi lui donner une marque particulière de la considération dans laquelle il
le tenait; et son fils, Edmond de Boisboissel, sans jouer encore un rôle effectif
dans les affaires publiques, comptait déjà aussi en Bretagne, où il avait tous
ses intérêts, parmi les soutiens du parti catholique et conservateur.
Veuf en 1880, puis perdant son père en 1881, le comte Edmond de Boisboissel
chercha, pour ainsi dire, un dérivatif à ses malheurs de famille dans une
recrudescence d'activité en faveur de ses opinions; et le résultat fut qu'il
entra dans la vie publique en 1883, élu au Conseil général par le canton de Saint-Nicolas-du-Pelem.
Cette même année (1883), le 20 novembre, Léon XIII lui accordait, pour son
dévouement à la cause catholique, la Croix de Commandeur de son Ordre de
Saint-Grégoire le Grand; il était déjà décoré de trois ordres étrangers. C'est
aussi en 1883 qu'il s'est remarié, avec Mlle Geneviève Libman, fille
de M. Jacques Libman, propriétaire, Chevalier de la Légion d'honneur, et de
Léonie Charvet; deux enfants sont issus de cette seconde union.
Au Conseil général des Côtes-du-Nord, dont il fait toujours y partie, ayant
été réélu en 1889, M. le comte de Boisboissel s'est naturellement attaché à
continuer sa lutte contre la politique républicaine; mais les intérêts
matériels du canton qu'il y représente ont également été l'objet de toute son
attention. Dans ce pays d'agriculture, dont il connaît les besoins pour les
avoir étudiés de près et par expérience personnelle, puisqu'il y est grand
propriétaire foncier, il ne pouvait qu'aider et a aidé, en effet, au développement
des questions primordiales de l'économie agraire. De 1885 au mois d'octobre 1889,
il a été membre de la Commission départementale."
Le programme politique
Son programme exposé ci-dessous, et qui le fit élire, serait au XXI ème siècle taxé des pires atteintes au "politiquement correct"! On y parle de race, de religion (et de religion catholique), d'ordre.... bref rien de très bien vu depuis que nos universités et nos médias nous ont "rééduqué" au XXème siècle à penser autrement, à penser selon la nouvelle doxa du politiquement correct....
Son éloge funèbre dans la presse
Jacques Libman (1827 / 1911) se
convertit au catholicisme en 1850 et devient un personnage très engagé
pour la défense
de la Foi catholique et au service de la monarchie légitimiste. Le
passage suivant est issu de la page Wikipédia qui lui est dédiée.
Lors de la Commune de Paris, il s'indigne de voir que de
nombreux objets du culte ont été pillés par les révolutionnaires dans les
églises de la capitale. Il entreprend de les racheter afin d'éviter leur
disparition. Le 6 mai 1871, le comité de Salut public ayant décidé la
destruction de la chapelle expiatoire, il contacte aussitôt le directeur des
domaines de la Commune, Jules Fontaine, en se faisant passer pour un
entrepreneur américain désireux d'acheter la chapelle afin de la démonter et de
la reconstruire outre-Atlantique en tant qu'attraction touristique. Les
négociations de la transaction permettent de retarder la démolition du monument
jusqu'à la reprise de Paris. Il en profite pour exfiltrer plusieurs religieux
en les faisant passer pour des ouvriers chargés de ramener les bateaux destinés
à embarquer les pierres de la chapelle. Après les événements, Jacques Libman organise
une souscription afin de financer la restauration de la chapelle et propose
d'en affecter l'excédent aux communautés et congrégations religieuses victimes
des mesures anticléricales. Cette initiative lui vaut une chaleureuse lettre de
félicitations de la part du comte de Chambord.
Nommé chevalier de l'Ordre de
Saint-Grégoire-le-Grand par un bref pontifical en juillet 1871, il se voit
aussi attribuer la Légion d'honneur le 11 janvier suivant sur la proposition du
ministre des Travaux publics, Roger de Larcy. Il fut également décoré des
insignes de chevalier de l'Ordre de Charles III d'Espagne en 1871, pour avoir
protégé l'ambassadeur de ce pays, Salustiano Olózaga, lors des événements du 4
septembre 1870.
Jacques Libman était par ailleurs un sympathisant du prétendant
carliste au trône d'Espagne, Charles de Bourbon ce qui l’a très probablement
rapproché de son futur gendre Charles-Edmond de Boisboissel.
Apprécié au sein des légitimistes, il conviait ces derniers
chaque 21 janvier à la chapelle expiatoire pour y commémorer la mort de Louis
XVI. Il fut pressenti pour se présenter à l'élection législative partielle du
27 avril 1873 et sa candidature reçut l'appui de plusieurs journaux
légitimistes, catholiques et même bonapartiste. Mais il se retire au profit d’une
personnalité plus connue.
Président de la conférence de la Société de
Saint-Vincent-de-Paul de la paroisse Saint-Joseph, vice-président du comité
catholique du patronage des Alsaciens-Lorrains et membre du Tiers-Ordre
franciscain, Libman est aux côtés du docteur Ozanam quand celui-ci tente
d'empêcher l'expulsion des Capucins de leur couvent de la rue de la Santé, en
novembre 1880. Arrêté, il passe une nuit à la prison de la Santé avant d'être
libéré.
Source Wikipédia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Libman