Edmond de Boisboissel

député des Côtes du Nord (2ème circonscription de Guingamp),

conseiller général des Côtes du Nord (canton de Saint-Nicolas du Pelem),

commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire le Grand


Edmond de Boisboissel (1849-1915), s'engagea à l'âge de 20 ans au 1er régiment de Chasseurs d'Afrique en 1869 conformément aux traditions militaires de la famille. Il participa à des opérations en Kabylie et à la guerre de 1870. Après quelques succès de l' armée française à Rezonville, Pont à Mousson avec un galop de charge dans l'étroite  rue principale de la ville, il fut blessé et fait prisonnier à Mars la Tour après avoir frôlé la mort lors de la bataille de Gravelotte.
Voir à son sujet les deux anecdotes La Jugulaire et Alles Weg.

De très grandes moralité et force d'âme, l'histoire indique qu'Edmond accompagne un jour monseigneur Fallières en tournée de confirmation à Callac. Ce dernier lui remerciant de lui avoir donné le bras, Edmond lui répondit: "Il y a 600 ans et davantage, Monseigneur, que ma famille donne le bras à la Sainte Eglise".

Edmond de Boisboissel et la députation

Edmond de Boisboissel, fils de Anne-Marie Hyacinthe de Boisboissel, succéda à ce dernier au poste de député : auparavant conseiller général du canton de Saint Nicolas du Pélem et maire de Saint Nicolas du Pélem, Edmond fut élu député des Côtes du Nord le 22 septembre 1889 jusqu'en 1893 (2ème circonscription de Guingamp). Il ne se représenta pas en 1893. Catholique, patriote, conservateur, protectionniste, hostile au libre-échange, il était profondément attaché à la Bretagne et fut favorable à l'installation des lignes de chemin de fer dans cette région, dont le chemin de fer qui passait à Saint Nicolas du Pélem et rejoignait Guingamp.

 

Charles-Edmond-Marie-Hyacinthe de Boisboissel, prénommé Edmond

 

Biographie

La biographie ci-dessous est tirée de la publication du "Parlement français", fascicule dédié au comte de Boisboissel et réalisée par monsieur Charles Mallet en 1889:

" Né à Chinon (Indre-et-Loire), le 28 septembre 1849. Son père, le comte Anne-Marie-Hyacinthe de Boisboissel, ancien magistrat, fut élu en 1871, par les Côtes-du-Nord, député à l'Assemblée nationale. Par son grand-père, Jean-Hyacinthe de Boisboissel, ancien volontaire de l'armée de Condé, qui épousa Marie-Julie-Anne de Saisy de Kérampuil, il est petit-cousin de M. le sénateur de Saisy.

Il a eu un grand-oncle, le chevalier Jean-Marie-Michel-Isaac de Boisboissel, officier de la marine royale, qui trouva la mort à Quiberon, à la prise du fort de Penthièvre par les républicains.

La famille de Boisboissel, d'après les cartulaires et les armoriaux les plus anciens, était déjà connue, au XIè siècle, sous le nom de LE PREVOST (Præpositus), nom tiré de l'exercice d'une charge féodale héréditaire : Prévôté, ou Avouerie dans d'autres provinces, qui consiste principalement dans la protection et la défense des biens des Églises et des Monastères, et que ces établissements religieux concédaient aux seigneurs puissants en crédit et en vasselage. Le premier connu de cette famille, Orhant, Prévot de l'Eglise Saint Georges de Rennes, figure, avec son fils Gautier, dans une charte s'appliquant au don qu'ils firent à cette Eglise, vers l'an 1035, des trois quarts de la dime de Paimpont, fief seigneurial sous la suzeraineté des Comtes souverains de Bretagne, Alain et Eudon.

C'est à l'époque des grandes guerres de Penthièvre-Montfort, c'est-à-dire au commencement du XIVè siècle, que les Le Prevost apparaissent pour la première fois, dans l'histoire, comme sires de BOISBOISSEL, terre située à un demi-quart de lieue de Saint-Brieuc, et qui fut jadis la demeure du comte Rigual ou Rivalon, un des souverains de la Bretagne. A partir de l'an 1312, ils sont plus généralement connus sous le nom de ce fief, et leur filiation s'établit sans lacune, de cette époque à nos jours.

Les Boisboissel ont été justifiés d'ancienne extraction et chevalerie par la Chambre établie, le 6 août 1669, pour la réformation de la noblesse de Bretagne, qui rendit son arrêt le lendemain, 7 août, sur les titres produits, comme tutrice de ses enfants mineurs, par la veuve de Gilles de Boisboissel, écuyer, seigneur du Fossé-Raffray et de La Mariée Ils ont fait leurs grandes preuves chapitrales au Cabinet des Ordres du Roi, en 1785, par Toussaint-Joseph-Pierre de Boisboissel, reçu, en 1779, chanoine-comte de Lyon, du Chapitre noble de Saint-Jean, et mort en 1819. Le premier qui fut titré Comte est Anne-Marie-Gabriel de Boisboissel, né le 29 juillet 1732.

Ils sont alliés aux plus vieilles familles de Bretagne, et les pages de leur histoire sont bien marquées dans celle de cette antique province; un chevalier de leur maison, Pierre de Boisboissel, de la compagnie du vicomte Jean de Rohan, périt à la bataille d'Auray, le 27 septembre 1364, combattant sous Bertrand du Guesclin.

Les Boisboissel portent : D'hermine, au chef de gueules chargé de trois macles d'or, et ont pour devise: HEC SOLI GESTANT INSIGNIA FORTES.

M. Edmond de Boisboissel, député des Côtes-du-Nord, a fait ses études au Collège des Pères Jésuites de Vannes. Le 10 juillet 1869, il s'engageait au 1 régiment des Chasseurs d'Afrique, et fit la campagne de Kabylie comme brigadier. Sous-officier au moment de la guerre de 1870-71, il vint en France avec les corps d'Algérie qui furent versés dans l'armée de l'Est, et il prit part aux combats de Pont-à-Mousson, de Ladonchamps, de Servigny, qui précédèrent les grandes batailles que nous eûmes à livrer sur Metz.

Il prit part également à ces sanglantes journées; il se battit à Saint-Privat, et, le 16 août, il était blessé à Gravelotte. Fait prisonnier de guerre, après la capitulation de Metz, il fut interné par les Allemands dans la forteresse de Wesel, jusqu'au 12 mai 1871; puis il retourna tenir garnison en Algérie.

A partir de 1872, époque à laquelle il quitta l'armée, M. Edmond de Boisboissel, encore très jeune, chercha dans de longs voyages le développement que pouvait apporter à son esprit l'étude des moeurs, des conditions d'organisation sociale et d'existence économique, des lois de la vie politique de divers peuples étrangers. Il connaissait déjà à fond la province d'Alger et une partie de celle d'Oran. Il visita la Perse, Alep, Mossoul, Bagdad, Bassora, etc. Plus tard, il parcourut la Belgique, la Hollande, l'Allemagne. Puis, en 1878, 1879, 1880, 1881, ce fut l'Espagne qu'il alla étudier. Dans les années 1885 et 1887, il se rendit en Italie; et, en 1887 encore, ainsi qu'en 1888 et en 1889, il vit la Grèce et la Syrie, avec la Palestine et l'Egypte.

Il se maria dans l'intervalle de ces voyages, à la fin de 1873, avec Mlle Louise Hamon, fille de M. Amédée Hamon, en son vivant Conseiller général de la Sarthe, Chevalier de la Légion d'honneur, et de Pauline de la Porte De ce mariage il eût deux enfants, dont en son vivant l'aînée, Simone, est la filleule du Comte de Chambord et de Madame la Comtesse. Par une lettre que conserve M. Edmond de Boisboissel, le Comte et la Comtesse de Chambord désignent le grand-père de l'enfant, comte Anne-Marie-Hyacinthe de Boisboissel, et sa bisaïeule, Mme Hamon, née Cacaut de la Cotterie, pour les représenter au baptême, qui eut lieu le 20 août 1875.

M. le comte de Boisboissel, Député à l'Assemblée nationale et royaliste ardent, était en haute estime auprès du descendant des Bourbons, qui voulut ainsi lui donner une marque particulière de la considération dans laquelle il le tenait; et son fils, Edmond de Boisboissel, sans jouer encore un rôle effectif dans les affaires publiques, comptait déjà aussi en Bretagne, où il avait tous ses intérêts, parmi les soutiens du parti catholique et conservateur.

Veuf en 1880, puis perdant son père en 1881, le comte Edmond de Boisboissel chercha, pour ainsi dire, un dérivatif à ses malheurs de famille dans une recrudescence d'activité en faveur de ses opinions; et le résultat fut qu'il entra dans la vie publique en 1883, élu au Conseil général par le canton de Saint-Nicolas-du-Pelem.

Cette même année (1883), le 20 novembre, Léon XIII lui accordait, pour son dévouement à la cause catholique, la Croix de Commandeur de son Ordre de Saint-Grégoire le Grand; il était déjà décoré de trois ordres étrangers. C'est aussi en 1883 qu'il s'est remarié, avec Mlle Geneviève Libman, fille de M. Jacques Libman, propriétaire, Chevalier de la Légion d'honneur, et de Léonie Charvet; deux enfants sont issus de cette seconde union.

Au Conseil général des Côtes-du-Nord, dont il fait toujours y partie, ayant été réélu en 1889, M. le comte de Boisboissel s'est naturellement attaché à continuer sa lutte contre la politique républicaine; mais les intérêts matériels du canton qu'il y représente ont également été l'objet de toute son attention. Dans ce pays d'agriculture, dont il connaît les besoins pour les avoir étudiés de près et par expérience personnelle, puisqu'il y est grand propriétaire foncier, il ne pouvait qu'aider et a aidé, en effet, au développement des questions primordiales de l'économie agraire. De 1885 au mois d'octobre 1889, il a été membre de la Commission départementale."

Tiré du "Le parlement français, 1889: ouvrage historique contenant les biographies et portraits de MM. les députés et sénateurs par Charles MALLET, librairie Nadaud et Cie, Editeurs, 47 rue Bonaparte, Paris".


Le programme politique

Son programme exposé ci-dessous, et qui le fit élire, serait au XXI ème siècle taxé des pires atteintes au "politiquement correct"! On y parle de race, de religion (et de religion catholique), d'ordre.... bref rien de très bien vu depuis que nos universités et nos médias nous ont "rééduqué" au XXème siècle à penser autrement, à penser selon la nouvelle doxa du politiquement correct....

 

Son éloge funèbre dans la presse

Eloge funebre


 Les oeuvres exceptionnelles de Jacques Libman, père de Geneviève

Jacques Libman (1827 / 1911) se convertit au catholicisme en 1850 et devient un personnage très engagé pour la défense de la Foi catholique et au service de la monarchie légitimiste. Le passage suivant est issu de la page Wikipédia qui lui est dédiée.

Lors de la Commune de Paris, il s'indigne de voir que de nombreux objets du culte ont été pillés par les révolutionnaires dans les églises de la capitale. Il entreprend de les racheter afin d'éviter leur disparition. Le 6 mai 1871, le comité de Salut public ayant décidé la destruction de la chapelle expiatoire, il contacte aussitôt le directeur des domaines de la Commune, Jules Fontaine, en se faisant passer pour un entrepreneur américain désireux d'acheter la chapelle afin de la démonter et de la reconstruire outre-Atlantique en tant qu'attraction touristique. Les négociations de la transaction permettent de retarder la démolition du monument jusqu'à la reprise de Paris. Il en profite pour exfiltrer plusieurs religieux en les faisant passer pour des ouvriers chargés de ramener les bateaux destinés à embarquer les pierres de la chapelle. Après les événements, Jacques Libman organise une souscription afin de financer la restauration de la chapelle et propose d'en affecter l'excédent aux communautés et congrégations religieuses victimes des mesures anticléricales. Cette initiative lui vaut une chaleureuse lettre de félicitations de la part du comte de Chambord.

Nommé chevalier de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand par un bref pontifical en juillet 1871, il se voit aussi attribuer la Légion d'honneur le 11 janvier suivant sur la proposition du ministre des Travaux publics, Roger de Larcy. Il fut également décoré des insignes de chevalier de l'Ordre de Charles III d'Espagne en 1871, pour avoir protégé l'ambassadeur de ce pays, Salustiano Olózaga, lors des événements du 4 septembre 1870.

Jacques Libman était par ailleurs un sympathisant du prétendant carliste au trône d'Espagne, Charles de Bourbon ce qui l’a très probablement rapproché de son futur gendre Charles-Edmond de Boisboissel.

Apprécié au sein des légitimistes, il conviait ces derniers chaque 21 janvier à la chapelle expiatoire pour y commémorer la mort de Louis XVI. Il fut pressenti pour se présenter à l'élection législative partielle du 27 avril 1873 et sa candidature reçut l'appui de plusieurs journaux légitimistes, catholiques et même bonapartiste. Mais il se retire au profit d’une personnalité plus connue.

Président de la conférence de la Société de Saint-Vincent-de-Paul de la paroisse Saint-Joseph, vice-président du comité catholique du patronage des Alsaciens-Lorrains et membre du Tiers-Ordre franciscain, Libman est aux côtés du docteur Ozanam quand celui-ci tente d'empêcher l'expulsion des Capucins de leur couvent de la rue de la Santé, en novembre 1880. Arrêté, il passe une nuit à la prison de la Santé avant d'être libéré.


Source Wikipédia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Libman



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