Les XVI, XVII et XVIIIème siècles
Marin sur la Marie - Cordelière
La chronique de Jean d'Auton, citée par Levot, indique que Guillaume de Boisboissel fut embarqué sur la Cordelière en 1512.
La Marie Cordelière fut construite en 1498 aux chantiers de construction navale de Morlaix à la demande d'Anne de Bretagne. La Marie Cordelière livra bataille contre les Anglais le 10 août 1512 au large du Fort de Bertheaume : 3 gros bateaux anglais et une vingtaine d’autres plus petits autour de la Marie Cordelière; 300 anglais contre 300 soldats et nobles bretons. La bataille fut rude. Au bout de quelques heures, il ne restait plus que deux bateaux face à face : Le Regent (anglais) et la Marie Cordelière (breton), mais la Marie Cordelière était sur le point de couler. Alors, son Capitaine, Hervé de Portzmoguer, décide de mettre le feu à son bateau car il sent qu’il a perdu: il descend dans la soute et met le feu aux poudres: le bateau explose, mais avec lui le bateau anglais! Il y eut plus de 1 000 morts anglais et français dans la bataille et seulement une vingtaine de marins furent sauvés. Aujourd’hui, on recherche encore l’épave des 2 bateaux au large de Bertheaume.
Hommage-lige au duc de Penthièvre
Jacques de Boisboissel (I) fit hommage-lige au duc de Penthièvre, à Marie de Luxembourg, sa femme et à Marie de Beaucaire, dame de Martigues, duchesse douairière de Penthièvre, pour les maison et manoir du Fossé Raffray, mouvants de la seigneurie de la Roche Suhart aux alentours de 1574.
Les rentes, les sentences et les partages
Les traces laissées par les Boisboissel à cette époque sont issues d'actes traitant de sentences de cour de justice ou de partage principalement.
Ainsi Louis de Boisboissel obtint une sentence de la cour de Goello le 9 mai 1488 contre Pierre Hérisson et Jean Josses, lesquels avaient fait une inhumation dans le choeur de l'église de Trégomeur sans son consentement. Il obtint également de la cour de Trégomeur le 4 février 1493, une sentence contre Margelie de Boisbilly au sujet d'une rente que Pierre de Coetmohan et Mejault de Coetnisan, sa femme, ne versaient pas alors qu'ils s'y étaient obligés envers Maurice de Boisboissel, aïeul de Louis. Louis fait ses partages le 12 juin 1516.
François de Boisboissel et sa femme Marie Turnegoët reçoivent de Jacques Turnegoët, seigneur de Saint Thurian, plusieurs pièces de terre le 15 juillet 1520 lors de leur mariage. Le 7 octobre 1524, les 2 époux recoivent une assiette de rente. Le 11 mai 1546, après le second mariage de François avec Anne de Pluvié, François cède tous les droits de sa femme aux frères de celle-ci contre une somme d'argent.
Jacques de Boisboissel (I) comme fils aîné et héritier principal et noble donna partage, par acte passé devant la cour de la Roche Suhart, le 1er Août 1551, à Françoise de Boisboissel, sa soeur, femme de Roland de la Marche; et par cet acte, les droits de Françoise furent fixés par Etienne du Mangoer, seigneur du Bois de la Salle, leur oncle. En outre il transigea sur partage avec Louis de Boisboissel, son frère, chanoine, le 8 décembre 1574.
Jacques de Boisboissel (II), son fils, reçoit par acte du 26 janvier 1589 de ses beaux-parents pour sa femme Anne de la Rivière, dame du Plessis, fille de noble et puissant messire René de la Rivière, seigneur de Saint Guionay, la coquette somme de 4000 livres, en supplément de dot. Sa femme devenue veuve et tutrice de leurs enfants mineurs, elle obtient une sentence rendue en sa faveur, en la cour de la Roche-Suhart, le 4 décembre 1597, contre Gilles de Boisgelin, écuyer, sieur de la Carrée, l'un des opposants à la succession de son mari défunt.
Gilles de Boisboissel et sa femme Anne-Françoise Noblet, donnèrent quittance de la somme de 8000 livres qu'elle recevait en dot le 29 octobre 1654. Par acte du 20 juin 1651, ces époux transigèrent avec Anne de Boisboissel, soeur de Gilles, à laquelle ils assurèrent une rente pour le 9ème qui lui revenait dans la succession d'Alain de Boisboissel (II), leur père.
Achille de Boisboissel et sa femme Gillette-Catherine de la Boëssière firent une acquisition de biens-fonds par acte passé devant J. Hamon notaire en la juridiction et châtellenie de Bottey, le 4 avril 1732.